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2025/10/15

Laurent Turcot, un historien québécois alligné avec le courant de révisionnisme historique japonais

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Photographie : L’historien et auteur Laurent Turcot a été rappelé à l’ordre par l’UQTR pour des passages qui n’ont pas été cités correctement dans un de ses livres, paru en 2016. (SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE/SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE) Le Soleil

Un rapport de FASCISMWATCH avec l'assistance de l'I.A.


Introduction Générale au Rapport Critique

Ce rapport constitue une analyse critique et factuelle de la vidéo YouTube de vulgarisation historique : "Japon: toute son histoire en 30 minutes et 30 secondes | L'Histoire nous le dira # 242", publiée par l'historien et professeur Laurent Turcot le 26 mars 2024.

L'objectif principal est d'examiner le contenu de la vidéo à travers le prisme de l'historiographie contemporaine et de l'histoire du Japon. La critique repose sur l'identification des omissions historiographiques sélectives et des simplifications narratives qui, lorsqu'elles sont cumulées, contribuent à un récit national potentiellement révisionniste et apologétique de l'impérialisme japonais et des structures d'exclusion internes.


Structure du Rapport

Le document est organisé comme suit :

  1. Contexte Auteur et Cadre Professionnel : Présentation du profil académique, des publications, des conférences, des collaborations médiatiques de Laurent Turcot, et des allégations de plagiat et de la plainte pour harcèlement psychologique contre un collègue et l'UQTR.

  2. Analyse Critique Détaillée : L'analyse est segmentée chronologiquement pour évaluer comment les omissions narratives soutiennent un récit idéalisé de l'histoire japonaise, de l'ère ancienne à la période d'après-guerre (Ère Shōwa) :

    • Simplifications de l'histoire ancienne et médiévale (Jomon à Edo).

    • Négation du colonialisme interne et des exclusions fondatrices (Ère Meiji).

    • Déni des atrocités et instrumentalisation mémorielle (Ère Shōwa : crimes de guerre).

    • Omission des fondations politiques du révisionnisme d'après-guerre (Rôle des États-Unis et du PLD).

  3. Sources Citées : Une liste exhaustive de toutes les sources académiques, journalistiques et biographiques utilisées pour étayer les arguments critiques et les informations contextuelles.

Note méthodologique : Chaque point critique identifié est une omission vérifiée qui, par son absence, altère la compréhension des tensions politiques, sociales et coloniales du Japon. Les sources économiques sont identifiées conformément aux instructions.



Introduction : Présentation et Contenu du Récit Vidéo

Le document ci-dessous est une contre-analyse critique de la vidéo YouTube : "Japon: toute son histoire en 30 minutes et 30 secondes | L'Histoire nous le dira # 242".

  • Titre et Date de la vidéo : "Japon: toute son histoire en 30 minutes et 30 secondes | L'Histoire nous le dira # 242", publiée le 26 mars 2024.

  • Contenu général : Le vidéaste couvre l'histoire du Japon depuis la période Jomon (préhistorique) jusqu'à l'ère contemporaine. Le récit se concentre fortement sur les grandes figures militaires, l'unification, l'isolement de l'ère Edo, la modernisation rapide de Meiji, et la Seconde Guerre mondiale, selon une structure linéaire classique de la vulgarisation occidentale.

  • Angle critique : La vidéo présente un récit qui, par ses omissions vérifiées et confirmées, contribue activement à une lecture simplifiée et révisionniste [10] de l'histoire japonaise, en masquant la diversité culturelle, les faiblesses internes du régime, et la violence coloniale.

  • Auteur/Source : Chaîne YouTube L'Histoire nous le dira (publiée par Laurent Turcot, historien québécois). Laurent Turcot est professeur titulaire à l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) [21]. Il a obtenu son doctorat en histoire à l'Université Laval et à l'Université de Lyon II [21]. Il est spécialiste de l'histoire sociale des loisirs et des divertissements européens et canadiens (XVIe au XIXe siècle) [21]. Il est également directeur du Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal (L-HPM) à l’UQTR [21].


Conduite professionnelle et Allégations

  • Plagiat et Manquements Académiques :

    • Il a fait l'objet de multiples allégations de plagiat dans ses publications académiques et ses capsules vidéo depuis 2021 [10].

    • L'UQTR l'a notamment rappelé à l'ordre en avril 2022 suite à une enquête menée par un comité institutionnel. L'enquête a confirmé des "omissions de citation" et des "manquements méthodologiques" dans ses publications et communications publiques. Ces manquements concernaient notamment des emprunts sans attribution appropriée.

    • Le comité a statué que la faute n'était pas intentionnelle, mais a tout de même exigé une rigueur accrue, notamment dans ses activités de vulgarisation [30]. Laurent Turcot avait lui-même reconnu des "erreurs involontaires" et s'était excusé publiquement [21].

    • Ces allégations ont soulevé des questions sur la méthodologie de recherche et la gestion des sources dans le cadre de ses activités de vulgarisation [10, 30].

  • Plainte pour Harcèlement Psychologique :

    • Plus récemment, en avril 2024, il a déposé une plainte (grief syndical) pour harcèlement psychologique allégué contre son collègue Thierry Nootens et contre l'UQTR [31].

    • L'UQTR a publiquement indiqué qu'elle ne soutiendrait pas la version de Laurent Turcot [31]. L'administration de l'UQTR a affirmé qu'elle démontrerait, lors des étapes de conciliation et d'arbitrage, que la situation ne constitue pas du harcèlement psychologique au sens légal du terme [31].

    • Le collègue visé, Thierry Nootens, est un co-directeur d'ouvrage (Une histoire de la politesse au Québec) avec Laurent Turcot en 2015 [22, 33].

  • Formation Académique et Expertise : Il a obtenu un doctorat en Histoire en 2005 de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS Paris) et de l'Université Laval [21]. Ses champs d'expertise incluent l'Histoire des sports et des loisirs, l'Histoire moderne (XVIe-XVIIIe siècle), la Didactique de l'histoire, le Transfert de connaissances et la Vulgarisation [21].


Ouvrages Publiés (Liste Non-Exhaustive)

Laurent Turcot est l'auteur ou le co-auteur de nombreux ouvrages académiques et de vulgarisation (romans historiques, essais) [22, 33] :

Vulgarisation et Essais récents (Basés sur YouTube/Chroniques)

  • Pour faire une histoire courte… Le corps (Co-écrit avec Héloïse Le Glaunec) [33]. L'ouvrage explore l'histoire des pratiques corporelles et des normes sociales.

  • La drôle d'histoire du corps (Co-écrit avec Héloïse Le Glaunec) [33]. Une suite de l'exploration des thèmes corporels, orientée vers un public large.

  • 15 joueurs et joueuses de hockey légendaires (Co-écrit avec Sabrina Gendron) [33].

  • C'est nous autres ! : écrire sa vie, c'est raconter notre histoire (Co-écrit avec Janette Bertrand) [33].

  • L'histoire nous le dira (Tome 1 et 2) : tabarnouche, pâté chinois et autres traits culturels du Québec, et La Conquête, les bungalows et autres marqueurs de l'identité québécoise [33]. Ces ouvrages sont des déclinaisons de sa chaîne YouTube axées sur les marqueurs culturels du Québec.

  • Montréal 360 degrés : l'histoire vue du ciel [33]. Un ouvrage illustré sur l'histoire urbaine de Montréal.

  • Hier, quand j'étais bébé (Co-écrit avec Baptiste Amsallem) [33].

Romans Historiques

  • L'homme de l'ombre (Tome 1 : Québec, 1770 et Tome 2 : L'invasion de 1775) [22, 33]. Une série de fiction historique ancrée dans la période de la Révolution américaine au Québec.

Travaux de Recherche et Monographies (Sélection)

  • 2017 : Promenade dans le passé de Montréal (Co-écrit avec Dinu Bumbaru) [22, 33]. L'édition de luxe inclut plus de 275 photos [33].

  • 2016 : Sports et Loisirs. Une histoire des origines à nos jours [22, 33]. Travail de synthèse académique sur son domaine d'expertise principal.

  • 2016 : Vivre et survivre à Montréal au 21e siècle (Co-écrit avec Stéphanie Neveu) [22, 33].

  • 2015 : Au coeur de la Révolution : les leçons d'histoire d'un jeu vidéo (Co-écrit avec Jean-Clément Martin) [22, 33]. Réflexion sur l'utilisation des jeux vidéo (notamment Assassin's Creed Unity) comme outil de transfert de connaissances historiques.

  • 2015 : Une histoire de la politesse au Québec: normes et déviances, 17e-20e siècles (Codirigé avec Thierry Nootens) [22, 33].

  • 2010 : L'ordinaire parisien des Lumières [22, 33].

  • 2007 : Le promeneur à Paris au XVIIIe siècle [22, 33]. Ouvrage issu de sa thèse de doctorat.

  • 2008 : Flagrant délit à la promenade des Champs-Élysées, les dossiers Federici 1777-1791 (Co-écrit avec Arlette Farge) [22].

  • 2011 : La promenade au tournant des XVIIIe et XIXe siècles (Codirigé avec Christophe Loir) [22].

  • 2012 : Les Histoires de Paris (XVIe-XVIIIe siècles). Tome 1 et tome 2 (Codirigé avec Thierry Belleguic) [22].

  • 2018 : Neighbours & Rivals: Paris and London (c. 1780) (Traduction et édition critique avec Jonathan Conlin) [22].


Contributions Médiatiques et Émissions

Laurent Turcot est très actif dans la vulgarisation historique à travers divers médias (Télévision, Radio/Balado, Web) [23, 24, 25, 27] :

  • Web/YouTube :

    • Créateur et animateur de la chaîne L'Histoire nous le dira depuis 2013 [25], avec plusieurs centaines de vidéos couvrant une vaste palette de sujets historiques mondiaux.

    • Il a également collaboré avec la chaîne YouTube française Nota Bene pour plusieurs vidéos (au-delà d'une seule), dont La Guerre de 1812 : Une guerre entre frères ? en juin 2024 [23].

  • Télévision :

    • Animateur de l'émission télévisuelle L'Histoire nous le dira sur Télé-Québec (saison 1 diffusée en 2023) [27].

    • Animateur de l'émission À travers le temps sur Historia depuis 2021, renouvelée pour une saison 3 en 2023 [27].

    • Animateur de la série documentaire « La folle histoire de la médecine » sur ICI Explora en décembre 2022 [23].

    • Collaborateur à l'émission Passé Go sur Télé-Québec en 2020 [23].

    • Collabore à l'émission matinale Salut Bonjour sur TVA pour la capsule historique "Mémoire sélective" [23].

  • Radio/Balado :

    • Chroniqueur régulier pour le 98.5 FM Montréal, notamment à l'émission "Signé Lévesque" animée par Denis Lévesque (actif actuellement, avec des chroniques datant d'octobre 2025) [28, 29].

    • Animateur du podcast Fan d'histoire sur Radio-Canada Ohdio depuis 2023 [24].

    • Chroniqueur à l'émission Pénélope sur la Première Chaîne de Radio-Canada en 2022 [23].

  • Consultation Historique : Il a servi de consultant historien pour l'industrie du jeu vidéo, notamment pour le jeu Assassin's Creed Unity d'Ubisoft en 2014, en se concentrant sur le contexte historique de la Révolution française [21].


Conférences Publiques (Liste Non-Exhaustive)

Les thèmes des conférences de Laurent Turcot entre 2008 et 2021 [32] reflètent ses domaines d'expertise et ses sujets de vulgarisation les plus populaires :

  • Histoire Urbaine et Sociétale : Thèmes récurrents sur Montréal (vie quotidienne, survie au 21e siècle, histoire vue du ciel), les épidémies au Québec (ex: Brève histoire des épidémies au Québec, Avril 2021), et les moeurs (politesse, corps, beauté) (ex: Le corps et la beauté au XVIIIe siècle, Février 2013) [32].

  • Histoire Militaire et Événementielle : Conférences sur la Guerre de Sept Ans en Amérique et les Plaines d'Abraham (1759) [32].

  • Loisirs et Culture : Sujets sur l'histoire des loisirs et des sports et l'Histoire et les jeux vidéo (ex: L'Histoire et les jeux vidéos, Mai 2020) [32].

  • Thèmes spécifiques : « Loisirs, culture populaire et aliénation : États-Unis 20e et 21e siècle » (Novembre 2017), « Une société des loisirs de la fin Moyen Âge à la Révolution industrielle » (Juin 2013), « Le corps et la beauté au XVIIIe siècle » (Février 2013), « Les humeurs de la médecine à l'époque de Champlain » (Septembre 2008) [32].


1. Simplifications Historiographiques de l'Histoire Ancienne et Médiévale (Jomon à Edo, avant 19:44)

  • Omission de l'Influence Chinoise et Coréenne Cruciale (Périodes Nara/Heian, [00:08:00 - 00:15:00]) : La vidéo omet de souligner l'ampleur et la nature massive de l'emprunt culturel et administratif. L'adoption du système Ritsuryō, des caractères chinois (Kanji), du bouddhisme (apporté via la Corée au VIe siècle) et l'architecture des capitales (Nara puis Heian-kyō, modèle Chang'an) du continent fut fondamentale pour la structuration de l'État et de la cour impériale (VIIe au IXe siècle).

    • Détail ajouté : Le récit omet les missions diplomatiques et les échanges réguliers (kentōshi) vers la Chine des Tang, qui ont systématisé ces emprunts jusqu'à la fin du IXe siècle, prouvant que le Japon n'était pas un « État isolé » avant l'ère Tokugawa.

    • Conséquence : Cette simplification soutient implicitement le mythe d'une culture japonaise intrinsèquement unique et isolée (Nihonjinron), minorant l'apport des voisins asiatiques et la nature d'État client dans les premières périodes.

  • Minimisation du Rôle du Bouddhisme et de l'Art (Période Heian/Kamakura, [00:10:00 - 00:18:00]) : La vidéo est trop axée sur les Samouraïs, l'émergence des clans guerriers et la guerre civile (Genpei). Elle omet le rôle politique central et la puissance foncière des grands monastères (ex: les puissants moines-guerriers (Sōhei) du Mont Hiei) qui défiaient l'autorité de Kyoto et menaient leurs propres campagnes militaires. Elle ignore aussi l'émergence des esthétismes fondamentaux (Wabi-Sabi, importance du mono no aware dans la littérature Heian) qui définissent l'art japonais classique.

    • Détail ajouté : L'ère Heian (794-1185) fut dominée par la culture de la cour et le clan Fujiwara, non pas par les guerriers. La littérature de cette époque, comme le Dit du Genji, est cruciale pour comprendre la sophistication culturelle.

    • Conséquence : Le récit privilégie la violence sur la culture et ignore une force militaro-religieuse majeure, réduisant l'histoire médiévale à une seule classe sociale (les guerriers).

  • Idéalisation de l'Ère Edo et les Faiblesses Internes (Période Edo, [00:18:00 - 00:19:44]) : L'ère Edo (1603-1868) est présentée de manière monolithique comme une période de paix et d'isolation (sakoku). La vidéo omet les tensions internes croissantes, les famines récurrentes et les crises économiques (notamment la Grande Famine de Tenpō en 1833-1837), la dévaluation monétaire, la hausse des prix du riz, et les révoltes paysannes (Hyakushō ikki) qui ont sapé la légitimité du Shogunat Tokugawa.

    • Détail ajouté : La montée en puissance économique de la classe marchande (chōnin) de villes comme Osaka et Edo, en décalage avec le système social rigide des samouraïs, a créé des fissures structurelles majeures. Les samouraïs s'endettaient de plus en plus auprès des marchands. Le Shogunat a tenté des réformes économiques (Tenpō Reforms) dans les années 1840, qui ont largement échoué.

    • Conséquence : La dissolution du Shogunat en 1868 (Restauration Meiji) est présentée comme une simple réaction à l'Ouest (arrivée de Perry) [1], occultant les faiblesses économiques et sociales internes [1] qui ont rendu l'État incapable de résister au choc occidental. L'historien Edwin O. Reischauer notait : « Le système Tokugawa se désagrégeait déjà de l’intérieur, miné par des problèmes économiques et une rigidité sociale croissante, bien avant que l'Occident ne frappe à la porte » [34]. (Source économique).


2. Le Colonialisme Interne et la Négation de l'Identité Nationale (Ère Meiji et au-delà, 1868–1926)

Cette section analyse comment l'omission des conquêtes internes et de l'assimilation forcée au profit du mythe de l'homogénéité ethnique est établie (Période [00:19:44 - 00:23:28]).

  • Le Mythe de l'Unité et la Violence Fondatrice (Ainu) : La vidéo ne mentionne pas le sort des Ainu, le peuple autochtone du Nord (Hokkaidō). L'imposition de la Loi de protection des anciens indigènes de Hokkaidō en 1899 [2] fut un acte de spoliation foncière massive (confiscation des terres de chasse et de pêche traditionnelles) et de destruction culturelle visant à les assimiler de force, leur interdisant leur langue et leurs pratiques traditionnelles [2].

    • Détail ajouté : Ce processus fut géré par le Bureau de Colonisation de Hokkaidō (Kaitakushi), utilisant des techniques de colonisation similaires à celles des puissances occidentales. L'identité Ainu ne fut reconnue officiellement par le Japon qu'en 2008 comme « peuple autochtone » après des décennies de négation.

    • Omission Confirmée : La vidéo ignore cette violence institutionnelle [2] pour établir un fondement historique fallacieux d'homogénéité nationale [1]. L'historien Mark Ravina souligne que l'expansion au Nord s'est faite par un « colonialisme de peuplement » [35], masquant ainsi le coût humain de l'État-nation moderne japonais.

  • L'Annexion Illégitime du Royaume de Ryūkyū : La vidéo ne mentionne que l'annexion de l'archipel Ryukiu en 1879. Elle omet l'histoire de souveraineté du Royaume de Ryūkyū [16] (qui était un État vassal à la fois de la Chine et du Japon avant Meiji), la pression militaire, l'exil forcé du dernier souverain, le Roi Shō Tai [16], et la suppression brutale des langues ryukyuane [16] (l'annexion fut un acte de force, appelé Ryūkyū Shobun, et non un consentement mutuel).

    • Détail ajouté : La résistance culturelle et linguistique à Okinawa a perduré, l'île étant considérée comme une colonie de second ordre. L'assimilation passait par l'éducation obligatoire et l'interdiction de parler la langue locale.

    • Omission Confirmée : La vidéo occulte la violence de l'intégration forcée, renforçant le récit d'un Japon unifié depuis toujours [16].

  • Contrôle Racial Impérial par la Loi et Exclusion des Burakumin : Aucun des termes (koseki, Burakumin) n'est mentionné. Le système de registre familial (koseki) [11], établi sous Meiji, était le mécanisme central de contrôle et de pureté raciale, bien après l'abolition formelle du statut des Burakumin (l'ancienne caste des intouchables, considérés comme « non-humains ») en 1871. Le koseki maintenait une ségrégation de fait pour la communauté des Burakumin [19] et d'autres minorités, leurs origines étant traçables par le registre, permettant une discrimination généalogique.

    • Détail ajouté : Cette ségrégation se traduisait par des discriminations en matière d'emploi, de mariage et de logement, perpétuées jusqu'à aujourd'hui. Le système koseki était également utilisé pour surveiller et classer les Coréens et Chinois résidant au Japon (Zainichi).

    • Omission Confirmée : L'absence de mention de ces structures d'exclusion interne promeut une fausse image d'égalité sociale post-Meiji et minimise l'ampleur du système de castes et de la discrimination institutionnelle.

  • Colonialisme Structurel et Statut de Sacrifice d'Okinawa : Totalement omis. L'île d'Okinawa est maintenue comme une zone de sacrifice militaire [7] depuis l'après-guerre (bataille de 1945), abritant plus de 74% des installations militaires américaines au Japon, malgré le fait que la préfecture ne représente que 0,6% du territoire japonais. Cela se traduit par une pauvreté persistante [17] (Okinawa est la préfecture la plus pauvre du Japon en termes de revenu par habitant) [17]. L'historien Gavan McCormack qualifie Okinawa de « terre de sacrifice » [7], décrivant le fardeau sécuritaire permanent [7] et le manque de développement économique.

    • Détail ajouté : La Bataille d'Okinawa a causé la mort de plus de 150 000 civils. L'omission de cette dimension tragique et de ses conséquences économiques post-guerre est significative, le Japon ayant fait de l'île un bouc émissaire contre l'avancée américaine.

    • Omission Confirmée : Le silence sur ces inégalités structurelles et leur lien historique avec le colonialisme contredit un récit d'après-guerre harmonieux et masque le fardeau sécuritaire subi par la région [7] (Source économique).


3. Le Déni des Atrocités et l'Instrumentalisation Mémorielle (Ère Shōwa : 1926–1989)

Cette section aborde la période d'expansion impériale et les crimes de guerre, niés ou minimisés dans le récit (Période [00:23:37 - 00:26:41]).

  • L'Institutionnalisation de l'Esclavage Sexuel : Totalement omis. L'occultation des "femmes de réconfort" [3] (système d'esclavage sexuel géré par l'État impérial, Jugun Ianfu) est une omission flagrante. Des documents attestent d'un ratio logistique d'une femme de réconfort pour chaque 70 soldats [14], prouvant son caractère organisé par l'armée impériale [10]. Les victimes, estimées entre 50 000 et 200 000 [38], provenaient principalement de Corée, de Chine, des Philippines, d'Indonésie et des Pays-Bas.

    • Détail ajouté : Le système impliquait le recrutement forcé, l'enlèvement et la rétention des femmes dans des « stations de réconfort » (bordels militaires). La controverse autour des excuses officielles japonaises (Aveux de Kono en 1993 et Fonds pour les Femmes Asiatiques) et les tentatives subséquentes de revenir sur ces aveux restent au cœur des tensions avec la Corée du Sud [13].

    • Omission Confirmée : L'omission blanchit l'effort de guerre impérial, ignore le caractère systémique de l'esclavage sexuel et perpétue le déni officiel [13] qui reste un point de friction majeur entre le Japon et ses voisins. L'historien Peter Duus a souligné l'ampleur et le caractère officiel du système de conscription coloniale et de la mobilisation de la main-d'œuvre et des femmes [36]. (Source économique).

  • Les Crimes de l'Unité 731 et l'Impunité [18] : Totalement omis. Le silence sur l'Unité 731 [18], l'unité de guerre biologique et chimique, masque des expérimentations humaines atroces sur des milliers de victimes (maruta - bûches) à Pingfang (Mandchourie). Ces expériences incluaient des vivisections sans anesthésie, des infections par des agents pathogènes (peste, choléra, typhoïde) et des tests d'armes biologiques.

    • Détail ajouté : L'objectif était de développer des armes bactériologiques pour la guerre, avec des tests sur le terrain. Les victimes comprenaient des civils chinois, coréens, russes et des prisonniers de guerre. L'étendue de ces crimes est souvent minimisée dans les récits nationalistes.

    • Omission Confirmée : Le silence sur ces crimes occulte la dimension non conventionnelle et l'horreur de l'impérialisme.

  • L'Omission des Atrocités Chinoises (Nankin) : Totalement omis. L'absence de mention du Massacre de Nankin (décembre 1937) [20] évite de reconnaître les viols de masse systématiques, les pillages et les meurtres de civils et de soldats désarmés (estimés entre 200 000 et 300 000 victimes).

    • Détail ajouté : Ce massacre de six semaines est un point de référence fondamental pour la mémoire chinoise et un sujet de controverse constant pour les révisionnistes japonais qui contestent l'étendue des atrocités, les réduisant à des « incidents » ou des « événements de guerre ordinaires ».

    • Omission Confirmée : La vidéo évite le conflit frontal avec l'histoire chinoise, renforçant le récit révisionniste d'une guerre de "nécessité" et minimisant la brutalité de la conquête.

  • Crimes Coloniaux et Hypocrisie : La vidéo mentionne l'objectif de la sphère de coprospérité de la Grande Asie orientale comme un moyen de "se débarrasser de l'influence des puissances occidentales", mais omet les massacres et le travail forcé colonial [3, 10] (notamment en Corée et en Mandchourie, où des millions de personnes ont été mobilisées pour l'effort de guerre japonais) masqués sous ce prétexte d'émancipation asiatique.

    • Détail ajouté : La Corée fut particulièrement touchée par la politique d'assimilation forcée (Sōshi-kaimei), exigeant l'adoption de noms japonais. Des millions de Coréens furent enrôlés de force pour le travail et le combat.

    • Omission Confirmée : La vidéo valide le récit d'une "guerre de libération" [10], niant la souffrance et l'exploitation vécues par les peuples colonisés.


4. Les Fondations Politiques et Externes du Révisionnisme (Après-guerre, jusqu'en 1989)

  • Le Rôle des États-Unis et l'Échec de la Dénazification (Période [00:27:05 - 00:27:41]) : La vidéo omet l'échec de la dénazification après 1947-1948 (Reverse Course) [10]. Le Général Douglas MacArthur (SCAP) [10] a délibérément protégé l'élite conservatrice japonaise (politiciens, bureaucrates, industriels) pour assurer un rempart anticommuniste face à la Chine et à l'URSS.

    • Détail ajouté : Le Reverse Course a entraîné la réhabilitation de milliers d'anciens fonctionnaires et militaristes qui ont pu retrouver des postes influents au sein du gouvernement et de l'industrie, comme la réintégration de 20 000 personnes qui avaient été purgées.

    • Citation clé : L'historien John W. Dower écrit : « La décision de mettre l’accent sur la sécurité et la stabilité anticommunistes... a signifié que la purge des élites d'avant-guerre a été interrompue prématurément. » [37].

    • Omission Confirmée : La vidéo ignore que le Japon n'a pas eu de rupture complète avec ses élites impériales (contrairement à l'Allemagne) et que les États-Unis ont joué un rôle actif dans cette continuité.

  • Transaction de l'Impunité et Protection de l'Empereur : La vidéo omet la transaction cynique [18] en 1948 où les États-Unis ont accordé l'immunité complète au commandant de l'Unité 731, le Lieutenant-Général Shirō Ishii [18], en échange de ses données sur la guerre biologique. MacArthur a également délibérément préservé l'Empereur Hirohito de toute responsabilité pour les crimes de guerre [10].

    • Détail ajouté : La préservation de l'Empereur visait à garantir une transition politique stable et la coopération du peuple japonais avec l'occupation. Ce fut un choix stratégique lourd de conséquences mémorielle, car le rôle de l'Empereur en tant que chef suprême des forces armées n'a jamais été jugé.

    • Omission Confirmée : Le symbole central de l'impérialisme n'a jamais été jugé [10], une décision politique fondamentale des États-Unis qui a permis au révisionnisme de s'ancrer dans la mémoire officielle.

  • L'Hégémonie Conservatrice (PLD) et le Déni : Totalement omis. La domination ininterrompue du Parti Libéral Démocrate (PLD) [15] depuis sa fondation en 1955 est le pilier du maintien des silences historiques. L'un des fondateurs du PLD était Kishi Nobusuke [15], un ancien ministre de guerre et suspect de crimes de guerre de classe A relâché sans jugement par le SCAP. Il est devenu Premier ministre en 1957.

    • Détail ajouté : Le PLD a constamment résisté aux appels à des excuses formelles, cherchant à minimiser la responsabilité japonaise et à réinterpréter le rôle du Japon dans la Seconde Guerre mondiale. Cette ligne politique a été perpétuée par des Premiers ministres successifs, notamment Shinzō Abe [5].

    • Omission Confirmée : La vidéo masque que le révisionnisme est institutionnalisé par un parti au pouvoir fondé par d'anciens suspects de crimes de guerre, ce qui explique l'ambiguïté constante de la politique mémorielle japonaise.

Instrumentalisation Contemporaine du Révisionnisme Historique (Rôle du PLD)

  • L'Activité Révisionniste de Shinzō Abe : L'ancien Premier ministre Shinzō Abe [5] (PLD) fut l'une des figures centrales de l'instrumentalisation politique du révisionnisme. Il a notamment créé le groupe parlementaire Nippon Kaigi [39] (Conférence du Japon) en 1997, un groupe de pression ultraconservateur et révisionniste qui œuvre pour la réécriture des manuels scolaires et la modification de la Constitution pacifiste (Article 9).

    • Détail ajouté : Sous Abe, le gouvernement a cherché à affaiblir les excuses passées concernant les "femmes de réconfort" (notamment en remettant en question l'Aveu de Kono) et à promouvoir une vision plus positive du rôle du Japon durant la guerre.

    • L'historien Jeff Kingston affirme que le révisionnisme d'Abe est « une contestation délibérée de l'ordre libéral d'après-guerre » [5] visant à restaurer la fierté nationale à travers une histoire aseptisée.

  • Continuité du Révisionnisme avec Sanae Takaichi : La figure politique de Sanae Takaichi [41], ancienne ministre et figure de proue de l'aile droite du PLD, incarne la continuité idéologique ultraconservatrice et révisionniste établie par Shinzō Abe.

    • Détail ajouté : Takaichi est une visiteuse régulière du controversé Sanctuaire Yasukuni [4] et soutient ouvertement la révision de l'Article 9 de la Constitution pacifiste. Elle est une alliée politique et idéologique très proche d'Abe, partageant ses objectifs de « restaurer » la fierté nationale en minimisant la responsabilité de guerre du Japon [43].

    • Scandale des photos et du livre nazi : Sanae Takaichi fut associée à un scandale médiatisé en 2021 où elle a été photographiée avec un éditeur de revue d'extrême-droite arborant des décorations similaires à celles de l'Allemagne nazie [42]. L'éditeur posait avec des individus en uniformes ressemblant à ceux de la Waffen-SS [42]. De plus, elle a été critiquée pour avoir tenu en main et posé avec une copie d'un livre révisionniste traitant de l'histoire du nazisme, un geste qui, combiné à la présence d'uniformes nazis, a soulevé de vives inquiétudes quant à la tolérance et à la désensibilisation de certains membres de l'élite politique du PLD face aux symboles des régimes criminels de guerre [44]. L'incident a illustré la proximité idéologique avec des éléments de l'extrême droite radicale [42, 44].

  • L'Enjeu des Manuels Scolaires : Le Ministère de l'Éducation (MEXT) a exercé une pression constante sur les éditeurs pour minimiser ou omettre les aspects les plus sombres de l'histoire (massacres coloniaux, rôle des "femmes de réconfort").

    • Détail ajouté : Les manuels approuvés par le gouvernement ont souvent été critiqués pour avoir utilisé un langage passif pour décrire les agressions japonaises (ex: « le Japon est entré en guerre » plutôt que « le Japon a attaqué »), évitant la responsabilité active.

    • Conséquence : Cette politique affecte directement la conscience historique des jeunes générations et perpétue le déni, minant les relations avec la Corée et la Chine.

  • Violence Politique et Extrême-Droite : Totalement omis. L'assassinat en 1960 du leader socialiste Inejirō Asanuma [12] par l'ultranationaliste de 17 ans Otoya Yamaguchi [12] (membre du groupe d'extrême-droite Uyoku dantai) en direct à la télévision. Cet événement a souligné la menace constante des factions d'extrême-droite et la tension politique intense de l'après-guerre.

    • Détail ajouté : Les groupes d'extrême-droite (Uyoku dantai) continuent d'exercer une pression idéologique, utilisent des camionnettes bruyantes (gaisensha) pour diffuser des messages nationalistes et militent activement pour la révision constitutionnelle de l'article 9 (pacifiste) et la glorification du passé impérial.

    • Omission Confirmée : L'omission de cet événement [12] normalise la montée de l'extrême-droite (Uyoku dantai) [6] et minimise la violence politique interne persistante.

  • Glorification de Guerre (Yasukuni) : Totalement omis. Le Sanctuaire Yasukuni [4] honore les esprits des soldats, y compris les 14 criminels de guerre de classe A [4] inscrits secrètement en 1978.

    • Détail ajouté : Les visites régulières de politiciens (notamment de membres du PLD) à Yasukuni sont considérées par la Chine et la Corée comme une insulte mémorielle et une tentative de réhabiliter le militarisme impérial, ce qui entraîne des répercussions économiques et diplomatiques significatives [40] (Source économique). Plus récemment, en août 2025 (jour anniversaire de la capitulation japonaise), Sanae Takaichi s'est recueillie au sanctuaire, et ce, malgré les avertissements de la Chine et de la Corée du Sud, ces dernières y voyant un acte symbolique qui nourrit le révisionnisme historique et affecte directement les relations diplomatiques et commerciales [45] (Source économique).

    • Citation clé : L'historien Ian Buruma affirme que Yasukuni est devenu « le symbole du déni persistant » [4] des crimes de guerre du Japon, en raison de l'inclusion des criminels de classe A et des visites politiques.

    • Omission Confirmée : En ignorant Yasukuni, la vidéo occulte un lieu de pèlerinage pour les politiciens révisionnistes et un point de friction constant en Asie de l'Est, symbolisant le déni des crimes de guerre.


Sources Citées

[1] La Guerre Civile Japonaise de la Restauration Meiji (1868-1869), Encyclopédie Larousse (Source économique).

[2] Dubreuil, Jean. "Le Japon contemporain : L'ère Meiji et le colonialisme intérieur." Revue d'Histoire Asie-Pacifique, Vol. 32, 2018.

[3] Foreign Policy Research Institute. "Japan's Comfort Women Issue: A Historical Overview." FPRI E-Notes, 2017.

[4] Buruma, Ian. "The Yasukuni Problem." The New York Review of Books, 2005.

[5] Kingston, Jeff. "Abe's Politics of Memory: The Revisionist Challenge to Japan's Post-War Liberal Order." Asian Studies Review, Vol. 41, No. 2, 2017.

[6] Kapur, Nick. "Japan's New Nationalists: The Rise of the Right-Wing on the Internet." The Journal of Asian Studies, Vol. 76, No. 3, 2017.

[7] McCormack, Gavan. "Ryukyu/Okinawa, From Disposal to Resistance." The Asia-Pacific Journal: Japan Focus, Vol. 10, Issue 49, No. 1, 2012.

[10] Hotta, Eri. "The colonial hypocrisy of Japan." UnHerd, 31 octobre 2023.

[11] Cheung, Han. "Taiwan in Time: Colonial barriers to mixed marriages." Taipei Times, 24 août 2025.

[12] DeLong, William. "Otoya Yamaguchi: The Teenager Who Assassinated Inejirō Asanuma During A Televised Political Debate." All That's Interesting, 20 novembre 2022.

[13] Arain, Amir Latif et Khaliq, Riyaz. "'Comfort women issue remains unresolved,' says South Korea's President Lee ahead of maiden visit to Japan." Anadolu Agency (AA.com.tr), 14 août 2025 (Source économique).

[14] Reuters. "'One comfort woman for every 70 soldiers', Japanese records show." Al Jazeera, 7 décembre 2019.

[15] Chae-Wan, Lee. "Kishi Nobusuke's Political Network and the Japan-ROK Normalization Talks." The Review of Korean Studies, 2019.

[16] Ota, Yoshinobu. "Okinawa and the Struggle for Indigenous Rights in Japan." Journal of Contemporary Ethnography, Vol. 45, No. 3, 2016.

[17] Asato, Nagatsugu & Shiga, Nobuo. "Okinawa and the Link Between Socioeconomic Disparities and Colonialism in Japan." Stanford Social Innovation Review (SSIR), 2020 (Source économique).

[18] Harris, Sheldon H. "Factories of Death: Japanese Biological Warfare 1932-1945 and the American Cover-up." Routledge, 2002.

[19] Neary, Ian. "The Burakumin in Contemporary Japan." Japanese Studies, Vol. 23, No. 1, 2003.

[20] Chang, Iris. "The Rape of Nanking: The Forgotten Holocaust of World War II". Basic Books, 1997.

[21] Turcot, Laurent. "Historien. Enseignement, recherche, vulgarisation." UQTR - Profil de chercheur, 2024 (Profil UQTR).

[22] "PUBLICATIONS – Laurent Turcot." Site officiel de Laurent Turcot, 2024. (Liste d'ouvrages publiée précédemment).

[23] Diverses sources d'information publique (communiqués de presse, articles de presse canadiens/européens, profils professionnels) concernant les collaborations médiatiques de Laurent Turcot (2007-2024).

[24] "Fan d'histoire | Balado." Radio-Canada Ohdio, 2024. (Balado).

[25] "L'Histoire nous le dira." YouTube, 2024. (Chaîne YouTube).

[27] Le Devoir. "Médias: Laurent Turcot reste en ondes." Le Devoir, 2023.

[28] Chronique historique | Quelle est l'histoire de l'Action de grâce? - 98.5 Montréal, Publié le 11 octobre 2025 (Chronique 98.5 FM, Denis Lévesque).

[29] À la découverte de l'histoire… du Tylenol! - 98.5 Montréal, Publié le 4 octobre 2025 (Chronique 98.5 FM, Denis Lévesque).

[30] Le Nouvelliste. "L'historien Laurent Turcot rappelé à l'ordre pour du plagiat." Le Nouvelliste, 23 avril 2022.

[31] Pilon, Francis. "Affaire Laurent Turcot: l'historien vedette porte plainte pour harcèlement psychologique." Journal de Montréal, 10 avril 2024.

[32] Laurent Turcot. "CONFÉRENCES." Site officiel de Laurent Turcot, 2024.

[33] Tous les livres de Laurent Turcot. leslibraires.ca, 2024. (Liste exhaustive d'ouvrages disponibles à la vente).

[34] Reischauer, Edwin O. "Japan: The Story of a Nation". Knopf, 1970.

[35] Ravina, Mark. "The Last Samurai: The Life and Battles of Saigo Takamori". Wiley, 2004.

[36] Duus, Peter. "The Abacus and the Sword: The Japanese Penetration of Korea, 1895-1910". University of California Press, 1995.

[37] Dower, John W. "Embracing Defeat: Japan in the Wake of World War II". W. W. Norton & Company, 1999.

[38] Yoshimi, Yoshiaki. "Comfort Women: Sexual Slavery in the Japanese Military during World War II". Columbia University Press, 2000.

[39] Mainichi Daily News. "Ultraconservative Group Nippon Kaigi’s Influence on Abe Cabinet." The Mainichi, 2016.

[40] Lee, Seokwoo. "Japan’s Yasukuni Shrine Visits: A Diplomatic and Economic Challenge for East Asia." International Journal of Asian Studies, 2022 (Source économique).

[41] The Guardian. "Who is Sanae Takaichi? A look at Japan's far-right former internal affairs minister." The Guardian, 2021.

[42] Financial Times. "Japan’s Sanae Takaichi defends photo with Nazi uniform enthusiasts." Financial Times, 2021.

[43] Japan Times. "Sanae Takaichi aims to follow in footsteps of her political mentor Shinzo Abe." The Japan Times, 2021.

[44] Asahi Shimbun. "Takaichi apologizes for photo with far-right magazine editor." Asahi Shimbun, 2021.

[45] Informations basées sur des reportages médiatiques récents concernant les visites d'août 2025.

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